Un selfie avec Justin Trudeau

Bonjour à tous!

Léger changement de registre aujourd’hui pour aborder l’essai de Jocelyn Coulon qui s’intitule Un selfie avec Justin Trudeau : regard critique sur la diplomatie du premier ministre. A priori, plonger dans la diplomatie et les Affaires étrangères du Canada n’a rien de très attrayant pour les grandes foules, or ce titre bien ficelé exécute à perfection son rôle d’attraction auprès du lecteur. 

Titre: Un selfie avec Justin Trudeau

Auteur: Jocelyn Coulon

Éditeur: Québec Amérique

Année d'édition: 2018

Nombre de pages: 256 pages

Résumé … et contexte : Jocelyn Coulon est chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal. Il possède une expertise sur les dossiers de missions de paix canadienne qu’il partage à titre de chroniqueur invité dans divers médias, notamment à l’Actualité. En parallèle, il a brigué un siège de député pour le parti libéral du Canada et a été conseillé politique pour Justin Trudeau de 2014 à 2015 et puis pour Stéphane Dion de 2016 à 2017. Ce dernier, alors ministre des Affaires Étrangères, se fait brutalement congédier par le premier ministre Trudeau en janvier 2017. Véritable tempête dans un verre d’eau pour le quotidien des québécois, cette événement entraine néanmoins des conséquences ou plutôt des questionnements envers la vision politique de Justin Trudeau. Jocelyn Coulon, qui évoluait dans les coulisses du pouvoir, dresse un portrait du fils des évènements passés et ce, jusqu’à aujourd’hui.

Mon Avis 

Le titre et la prémisse soulève une question pertinente. Est-ce que les belles paroles de Justin Trudeau se concrétisent en politique durable et profitable pour les canadiens et canadiennes? Ouvertement biaisé, celui qui a indirectement perdu son rôle au ministère, nous offre effectivement un regard critique sur les politiques de Justin Trudeau. Toutefois, on sent les allégeances profondes de ce dernier envers certains politiciens. On ne sait donc pas vraiment l’envers de la médaille de l’histoire du congédiement de Stéphane Dion. Si certains passages du livre sont très intéressants, notamment la chute du ministre ou l’inquiétante politique de fermeture de l’actuelle ministre Freeland envers la diplomatie russe, ces passages sont retrouvés intégralement dans un article de La Presse ou l’Actualité. C’est donc un livre qui porte davantage sur les faits historiques de la politique étrangère canadienne de Pearson à Trudeau en passant par Mulroney. Bien que faire son devoir de mémoire est toujours un exercice vertueux, les propos de Jocelyn Coulon sont mieux servis sous le format d’une chronique et ne justifient pas vraiment les 250 pages de ce livre. 

Ma Note: 6/10 

Je remercie les éditions Québec Amérique pour l'envoi de ce livre :)